Un couloir backstage pendant un concert de death metal. Une porte vers les coulisses. Alors qu’Alice, jeune chanteuse énergique, vient de finir sa prestation, son père Anton et sa belle- mère Lisa veulent passer la porte, aller la féliciter. Le seul problème est que Mohammed, de la sécurité, garde cette porte et ne peut pas les laisser passer. Dès lors un jeu de pouvoir et de domination va naître entre les deux hommes, alors qu’Alice tarde étrangement à se présenter, et que Lisa tente de jouer les modérateurs. Mais la cruauté et la violence des rapports dévastateurs seront bientôt mis à nu.
Chiens de faïence questionne le droit à la parole dans notre société, le désir d’émancipation, l’impossibilité de communiquer et la brutalité de nos rapports sociaux, qu’ils soient de classe, de race ou familiaux. Le texte propose, à partir d’une relation « père-fille », une interrogation sur ce qui hiérarchise nos relations, dans un climat de violence et d’idéalisme blessé. À travers ce drame, on en viendra à se demander : face à ce monde violent, quelle sorte de chien serons-nous? Et surtout, serons-nous des chiens?
En plaçant les spectateurs dans l’espace de jeu, la mise en scène propose à ceux-ci d’être plongés au cœur même des conflits et des rapports de force. Qui comptera les points ? Qui donnera le premier coup de poing ? D’où vient le danger potentiel ? Où règne le chaos ? De quel côté de la porte sont les enfers ?